Géographe précurseur, Pierre Foncin (1841-1916), contemporain de Jules Verne et fondateur de l’Alliance française, est venu s’installer à Cavalaire en 1890, où il fait construire « Lou casteou dou souleou », qui deviendra par donation la première propriété du Conservatoire National du Littoral. Ecrit en 1910, « Les Maures et l’Esterel » est son dernier ouvrage, en quelque sorte un testament de son art de faire de la géographie.
« … Le pays des Maures et de l’Esterel forme un tout distinct du reste de la Provence. C’est à la fois un pays méconnu et défiguré. Pourquoi ? parce qu’il a toujours été pauvre et presque désert et que de bonne heure, on a pris l’habitude de le rattacher comme accessoire à d’autres contrées plus riches…
Hyères n’est pas dans les Maures. Hyères est la porte des Maures… »
A un siècle de distance, le regard du géographe sur ce pays écartelé et toujours en attente de projet de territoire étonne de toute acuité.