Cet ouvrage constitue le sixième et dernier chapitre de la thèse de doctorat d’Odile Jacquemin, consacrée à l’histoire de paysage hyèrois : Hyères et la rade, la formation d’un paysage urbain entre terre et mer, de 1748 à nos jours. Son propos concerne l’histoire des temps présents et la question délicate de la transition entre l’exercice d’histoire et celui de l’évaluation. Verser au débat public le matériau d’une thèse universitaire est, à un moment où les électeurs et candidats accordent une plus grande attention à la question du projet urbain, une occasion pour l’auteur de poursuivre son plaidoyer pour faire de l’histoire une science de l’action et de l’histoire du paysage un outil de médiation et de pédagogie du citoyen.
Sortir le paysage du discours du « beau » et les politiques du paysage de « l’embellissement » pose, au cœur de la réflexion sur l’aménagement durable, le paysage comme ressource et ressourcement. N’est-il pas d’abord une énergie renouvelable, une ressource gratuite, un bien public, accessible et appropriable par tous, une attitude pour partager un territoire et une démarche pour résister aux effets de la privatisation du littoral ?