MALTAE s’engage en 2024 dans un projet de valorisation des trente années de travaux, recherches et actions, fidèle à son objet social de « culture du territoire partagé(e) ». Chaque mois, depuis janvier, une journée de chantier participatif ouvert à tous est dédié à préparer ce point d’étape, dont l’aboutissement sera une invitation au voyage, à revenir en 2025 sur les pas de … dans un périple du territoire apprenant maltaesien.  Cette assemblée générale ordinaire a donc été exceptionnelle et a rassemblé près de 50 personnes sur 10h de rencontres conviviales, débats, conférences, projections…

La journée s’est déroulée en trois temps, enchainant la journée mensuelle du chantier participatif  » trente ans… » du mois d’ avril et l’ Assemblée générale.

1/ LE MATIN : Point d’étape, retour sur trente ans de travaux d’arpentages et mises en récit de territoires 

Autour de l’eau et du paysage littoral, avec « Eaux et fontaines du Var », « Paysage littoral dans son épaisseur continentale et marine », « L’eau dans tous ses états », « la GIZC », l’OPPLVM, et la géo-bioinspiration avec Odile Jacquemin, Christine Sandel, Martine Sciallano, Jean Louis Pacitto, Jean Belvisi, …

Autour de l’activité éditoriale de MALTAE avec Vérene Arnold, Jean Belvisi, Dominique Cras, Jean Claude Gautier, Odile Jacquemin, Philippe Terrail,

Autour du thème polysémique de « l’habité », porté collectivement : Habiter ensemble autrement demain, habiter c’est aussi se nourrir, habitat et énergie

2/ L’APRES MIDI :

Présentation de chantiers en cours par des membres de l’association

Présentation du projet d’exposition sur les croquis des cabanons du littoral de Bruno Cara par l’auteur (projection)

Randos-archives et exposition des archives d’architecture de l’agence Jean Aubert/André Lefèvre-Devaux  avec Jean-Louis Pacitto, Geneviève Baudin, Nicolas Droguet, Benoit Aubert, …

 Autour des Photographies de Jean Belvisi (projection d’une sélection sur 20 ans de MALTAE par l’auteur )

Réédition de l’ouvrage « Etienne Juillard, le Var et Les Maures » et traduction italienne  de « Casablanca, le roman d’une ville » de Michel Ecochard, par Cecilia Fumagalli, Jean Ecochard…

Préparation de la restitution sur l’île de l’histoire de l’agriculture à Porquerolles avec O.Jacquemin, Jean-Louis Pacitto, Gilbert Devictor,  …

Les deux dernières séquences prévues ont dues être reportés, faute de temps : La mise en ligne de l’offre culturelle des récits de territoire sur la plateforme d’Oiseaux de passage avec Lola Diligent sera traitée le 30 mai au matin. La séquence autour de  » lire et écrire le paysage » prévue sous forme de Jeux d’arpentage littéraire « ce que lire fait au collectif et ce que le collectif fait au livre »  a été reportée au mardi 28 mai au matin avec un atelier d’écriture et de lecture HISTOIRES DE MAISONS  avec Régine Béroud, Christine De Laforest, Nathalie Gérard, Manuella Schott.

3/ De 17h a 19h : l’ Assemblée Générale ordinaire, proprement dite, ouverte par la présidente Sylvie Warnier, avec présentation des rapport moral, rapport d’activité et financier de l’exercice 2023, prévisionnels 2024 et une mise en débat des temps et territoires futurs de MALTAE. Un apéritif convivial a clôturé la journée

L’association a accueilli 5 nouveaux membres en ce mois d’avril, portant son nombre d’adhérents à 50

Rendez vous a été donné pour les deux prochaines journées du chantier participatif  » des trente ans », en mai, le 30 mai et en juin, le 15 juin, à Besse, où MALTAE a choisi de s’impliquer das la manifestation culturelle de la commune ,  » l’art s’expose », manière de rappeler que l’architecture, l’aménagement des territoires et l’ingénierie culturelle territoriale sont aussi des pratiques artistiques.

Quelques moments forts : présentation de ses croquis de  » cabanons  » par Bruno Cara ( une exposition en devenir) qui a rappelé l’origine de ce travail d’école lors de son voyage d’étude au Japon, sur les traces de Maurice Sauzet. On a souligné la relation au travail de MALTAE sur Porquerolles, puisque, in finé Bruno Cara a du choisir un autre sujet pour son diplôme d’architecte et a finalement traité de la réhabilitation de la cave de Porquerolles. Pour MALTAE, le sujet des « cabanons de bord de mer » a toujours été présent dans la réflexion sur le littoral et sa ruralité maritime, emblème d’architectures quasi vernaculaires, renvoyant aux us et coutumes traditionnels d’un  » habiter du littoral », dans un rapport symbiotique à la nature,

L’évocation des archives lefevre-Devaux, dont le projet d’exposition est toujours en cours a permis de mettre l’accent sur la notion de « projet  » ( pris dans son sens général, ), notion chère a MALTAE et d’insister sur deux facettes importantes de la pratique architecturale de l’agence que la future exposition, qui sera aussi virtuelle, souhaite montrer : la place donnée aux maquettes d’études dans le processus de conception et l’importance , en nombre,d es projets étudiés et non réalisés dans une carrière d’architecte. Pour mémoire, le fonds concerne 80 projets, essentiellement en PACA , de fin 1960 à 1980, surtout le Var et les Bouches du Rhône, que l’exposition montrera en exhaustivité. Le concept de « rando archives », initié en 2022 avec l’école d’architecture de Fribourg a montré son efficacité comme outil de sensibilisation à l’histoire de l’architecture, au plus près des sites des projets. Une prochaine rando archives est prévue en 2024 sur la « ZAC La Rousse » ( années 1970-1980) dans la commune de Miramas

La rencontre des archives du « Gaou Bénat », projet emblématique de l’ Agence Aubert/Lefevre-Devaux avec l’école d’architecture et d Ingénierie suisse ( Fribourg) dans le cadre d’un voyage d’étude a produit une nouvelle archive pour ce site, sous forme d’une maquette du site réalisée par les étudiants,

Le film réalisé par Christian Girier à partir de ses archives d’interviews de 2008 et projeté aux journées du Patrimoine à Bormes en 2023  » André Lefevre, architecte de la discrétion » constitue lui aussi un témoignage ; le fonds existant étant ainsi enrichi d’une archive « vivante »

De même, pour la dernière visite des maltaesins à la villa privée d’André et Yvonne Lefevre, ( le Pin blanc, années 1960) intitulée « Au revoir la maison » (cf lien)

L’arrivée depuis l’ Italie à MALTAE de notre nouvelle adhérente, Cécilia Fumagalli, architecte et enseignante au Maroc, pour le projet d’une traduction italienne de l’ouvrage  » Casablanca, Le roman d’une ville  » de Michel Ecochard. Jean Ecochard évoque alors tout l’interet de rééditer un autre ouvrage de son père, peu connu, un carnet de croquis concernant la rade et la ville de Toulon, à travers l’histoire de ses arsenaux depuis Colbert.