A l’heure où l’horticulture pousse toujours plus avant l’artificialisation  des sols, la séparation du végétal et de la terre, les travaux d’écologie fondamentale posent, à l’articulation de la santé et de l’environnement, la question de la fertilité comme catégorie globale. La reconversion de l’agriculture industrielle interroge l’héritage d’une terre empoisonnée par de décennies d’usage d’engrais et de pesticides dont les conséquences émergent dans le paysage humain, en termes d’infertilité de l’homme. Il convient d’interroger une autre composante, tout aussi fondamentale : l’eau, indissociable de la fertilité. L’histoire longue qui donne à lire sur deux siècles une inversion radicale du rapport de l’homme à l’inondation permet de souligner ici un des dysfonctionnements grave du rapport à l’eau auquel notre société est arrivée : comment cette valeur positive et partagée de l’eau, outil de la fertilisation de la terre, décrite par tant d’auteurs littéraires ou scientifiques aux XVIII et XIXe siècles a-t-elle pu devenir cette construction mentale, nommée catastrophe naturelle  aujourd’hui ?


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