l’actualité rend cette question hélas toujours d’actualité. Comment la figure de l’inondation bénie des Dieux a pu s’inverser en moins d’un siècle en celle de la catastrophe naturelle …. quelques pages à relire issus de la thèse d’ Odile Jacquemin, écrites il y a vingt ans
Anticipant l’année 2025 où MALTAE souhaite transmettre au fil des mois l’ensemble de ces trente années de travaux, Odile JACQUEMIN propose de mettre chaque semaine en acces public numérique un des 111 épisodes de sa thèse de doctorat écrite entre 1995 et 2005 et publiée en 2012 dans l’ouvrage « Deux siècles d’histoire d’un paysage entre terre et mer, Hyères de 1748 à nos jours »
A l’heure où l’horticulture pousse toujours plus avant l’artificialisation des sols, la séparation du végétal et de la terre, les travaux d’écologie fondamentale posent, à l’articulation de la santé et de l’environnement, la question de la fertilité comme catégorie globale. La reconversion de l’agriculture industrielle interroge l’héritage d’une terre empoisonnée par de décennies d’usage d’engrais et de pesticides dont les conséquences émergent dans le paysage humain, en termes d’infertilité de l’homme. Il convient d’interroger une autre composante, tout aussi fondamentale : l’eau, indissociable de la fertilité. L’histoire longue qui donne à lire sur deux siècles une inversion radicale du rapport de l’homme à l’inondation permet de souligner ici un des dysfonctionnements grave du rapport à l’eau auquel notre société est arrivée : comment cette valeur positive et partagée de l’eau, outil de la fertilisation de la terre, décrite par tant d’auteurs littéraires ou scientifiques aux XVIII et XIXe siècles a-t-elle pu devenir cette construction mentale, nommée catastrophe naturelle aujourd’hui ?
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